Tricat 22

Genèse :
Le TRICAT 22 est né de l’idée d’ajouter des  flotteurs de catamaran 18 pieds à une coque centrale de 6,80m. Son concepteur, A. HOUDET, a donc dans un premier temps commercialisé cette coque assemblée à des flotteurs de Nacra ou d’Alado.

proto-tricat.jpg

Des flotteurs spécifiques de 6,10m ont ensuite été développés – réalisés sous infusion – permettant la différenciation de deux modèles, le TRICAT 22 SPORT, à 2 dérives sabres  et gréement  performant (Voile MYLAR™, gréement en Dyneema™, mât aile)  et une version assagie, le TRICAT 22 RAID doté d’ailerons fixes et d’un gréement réduit (Tirant d’air de 9m30 au lieu de 10m20, surface de voile de 21,1m² au lieu de 23,1m2).

version raid

A ce jour plus de 30 Tricat ont été vendus.

Principales caractéristiques :

  • la finesse de ses coques (68 cm de maître bau de la coque centrale)
  • la légèreté : environ 300kg gréement compris
  • une habitabilité réduite : l’abri de la coque centrale se révèle être davantage une soute pour le rangement du matériel de navigation
  • un cockpit réduit : on y met deux paires de pied; en option, deux plateformes en Airex™ fixées sur les poutres et sur la coque centrale permettent à l’équipage de s’installer au sec.
  • les poutres alu sont boulonnées sur les trois coques ce qui rend le montage/démontage fastidieux mais, associées à une paire de martingales, assurent une bonne rigidité de l’ensemble de la structure.

finesse finesse 2

En navigation, le TRICAT fait preuve de vivacité quelle que soit l’allure. Ses flotteurs à fort volume permettent de tirer le maximum du gréement quelques soient les conditions de vent et de mer.
La version SPORT avec son gréement élancé et ses deux dérives carbone affiche des polaires proches de celles du F18.
Le cocktail finesse des coques et des appendices + poids plume donne un agrément remarquable à la barre; vivacité, virement de bord aisé, efficacité du plan de voilure…bref un bateau plus vivant que confortable, mais très sécurisant, ne nécessitant pas d’avoir la main en permanence sur le palan de GV.
Au portant, sous gennaker – 24m² – le TRICAT allonge la foulée. Il a été flashé à 24 nœuds, record à battre ! Sous cette allure, la seule difficulté est finalement d’essayer de conserver la vitesse initiale lors de l’empannage.
Comme sur la plupart des multis, il n’y a que deux positions, 0 ou 1, On ou Off. Il suffit de quelques cm de barre d’écoute ou quelques degrés de cap pour que la bête ne s’envole ou ne se vautre !

en navigation en navigation 2  tricat22-1.jpg tricat22-6.jpg tricat22-3.jpg

Pour la croisière, l’abri de la coque centrale est d’accès difficile bien que le volume intérieur soit significatif : il peut accueillir 2 adultes pour un couchage spartiate – en théorie car pour ma part pas je ne l’ai testé qu’à terre! –
Largement suffisant pour y stocker gouvernail, bôme, voile et apparaux de navigation, il est complété de 3 grands coffres extérieurs étanches – un dans chaque coque –
La finesse de l’étrave interdit l’idée même d’une baille à mouillage – on utilisera la poutre avant pour amarrer la ligne – mais on peut accéder à l’étai via un filet triangulaire qui prolonge le trampoline.
Doté d’une chaise HB suspendue à la poutre arrière, 2.5cv sont suffisants pour déhaler ce poids plume contre vents et courants.
Homologué insubmersible en catégorie C, il se dispense de radeau de survie.

tricat22-5.jpg  dscn0551.jpg

En conclusion, le TRICAT est donc plus adapté à la randonnée rapide à la journée qu’à la croisière côtière. Vif, léger et sécurisant , il se manie aisément en solitaire, bien que sa grande largeur – 5m – permette d’embarquer pour la balade un équipage de 6 personnes.

Patrick